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Renault Nissan contre-attaque dans l’électrique avec un pari à 23 MdsE

Renault, Nissan et Mitsubishi ont dévoilé jeudi leur contre-attaque aux nouveaux géants de l’électrique comme Tesla en présentant un plan d’investissement commun de 23 milliard d’euros dans l’électrification de leurs véhicules sur les cinq prochaines années.

Cette stratégie doit permettre de produire un total de 35 modèles non thermiques d’ici 2030 sur des plates-formes partagées, dont le nombre est porté de quatre à cinq, permettant de proposer « l’offre la plus large du marché », ont annoncé les trois partenaires de l’alliance franco-japonaise lors d’un évènement commun.

« Nous ne sommes pas une équipe de seconde division quand nous jouons collectif« , a dit le directeur général de Renault, Luca de Meo, au cours d’une téléconférence de presse.

« L’alliance tiendra son rang parmi les leaders automobiles mondiaux« , a ajouté le président de Renault et de l’alliance, Jean-Dominique Senard.

Précurseurs de l’électrique la décennie précédente, Renault et Nissan ont vu leur leadership sérieusement écorné par les ambitions de Tesla et de Volkswagen. Ebranlés en 2018 par la chute de Carlos Ghosn, qui a longtemps incarné l’alliance, les deux groupes ont également été confrontés par la suite à d’importantes difficultés financières.

L’investissement présenté jeudi par l’alliance, qui regroupe des annonces déjà faites l’an dernier par les différents partenaires, constitue ainsi un effort conséquent mais reste de petite taille si on le compare aux 70 milliards de dollars que Toyota consacrera à l’électrification de sa flotte ou au plan quinquennal de 52 milliards dévoilés par Volkswagen en décembre.

Clotilde Delbos, directrice financière de Renault, a répondu toutefois qu’à ses yeux, ce montant était clairement suffisant. « Nous avons dix ans d’expérience, même davantage, dans l’EV, nous ne partons pas de zéro (…) donc nous avons une manière très intelligente de dépenser l’argent et de partager le meilleur de chaque partenaire« , a-t-elle dit.

GAGNER EN SYNERGIES

En Europe, le partage entre les partenaires se concrétisera notamment par l’arrivée d’un tout nouveau véhicule électrique Nissan qui remplacera la Micra et sera produit par Renault dans le nord de la France, sur la base de la future R5 électrique.

Mitsubishi lancera lui aussi sur base Renault l’an prochain deux véhicules sur le marché européen, dont le nouveau SUV ASX.

Répondant aux critiques sur le manque de foisonnement de modèles communs pour gagner en synergies, Renault Nissan Mitsubishi a également annoncé que d’ici 2030, plus de 15 modèles seront basés sur la plate-forme CMF-EV (Mégane électrique, Nissan Ariya), avec jusqu’à 1,5 million de voitures produites par an sur cette architecture.

Pour alimenter la forte croissance de ses modèles zéro émission, l’alliance a également annoncé renforcer sa stratégie commune en matière de batteries pour atteindre une capacité de production mondiale de 220 GWh en 2030.

Reuters a rapporté dimanche que les trois partenaires de l’alliance automobile franco-japonaise prévoyaient de tripler leurs investissements dans l’électrique et d’allouer plus de 20 milliards d’euros (23 milliards de dollars) au développement de véhicules non thermiques au cours des cinq prochaines années.

L’alliance a refusé de faire un commentaire sur l’éventualité d’un changement de structure actionnariale, répondant que l’objet de la réunion du jour était avant tout « opérationnel ».

Les marchés financiers demandent depuis longtemps une telle évolution afin de simplifier la lecture de l’alliance, tout comme une partie du camp japonais, hostile à la position dominante de l’actionnaire Renault, même si celle-ci est héritée du sauvetage de Nissan par son partenaire français plus de vingt ans plus tôt.

« La vie est longue et il ne faut jamais se montrer impatient sur ce genre de sujets« , a répondu Jean-Dominique Senard.

Source : Reuters

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