Le premier groupement professionnel spécialisé dans la livraison express en Tunisie verra le jour, d’ici fin le mois de juin en cours. « Cette nouvelle structure qui sera placée sous la tutelle de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), aura pour principal objectif : organiser et structurer une activité déjà présente en force sur le terrain tunisien », a fait savoir Monem Gharbi, fondateur de la société Targui Express, dans une déclaration accordée à Info Economie.
« Le secteur de e-commerce et de livraison express a connu une forte évolution, ces derniers mois, dans le monde et en Tunisie, surtout suite à l’imposition du confinement général, décrété par plusieurs gouvernements, afin d’atténuer la propagation de la pandémie du Coronavirus », a-t-il noté, expliquant qu’en Tunisie, cette évolution remarquable a été impulsée, encore, par l’expansion de l’activité de e-commerce et la multiplication des pages de vente en ligne, sur les réseaux sociaux.
Le responsable a fait savoir, toutefois, que la filière de livraison express ne constitue pas une activité à part entière répertoriée par l’APII. Généralement, elle est associée à une sous-activité légale, à savoir celle de la logistique et elle est dépourvue de toute forme d’organisation. Autrement dit, cette activité de point de vue légale est inexistante et elle n’est pas soumise à un cahier de charges qui définit les critères minimes pour l’exercer. Ainsi, au vu que la filière est peu formalisée, certains y font intrusion sans maîtriser cette activité.
Et de réitérer « c’est pourquoi nous voulons créer un groupement professionnel qui permettra d’organiser cette activité pour notre intérêt en tant que professionnels de transport qui se respectent, mais aussi pour l’intérêt du commerçant et encore du consommateur, qui à travers nous pourra avoir la traçabilité de ses achats et même poursuivre en justice les arnaqueurs ».
Le fondateur de la société Targui Express a appelé, dans le même cadre, l’Etat à intervenir pour légiférer et institutionnaliser la livraison à domicile à travers la création d’un cahier des charges, laquelle définira le capital social et les critères de fonctionnement. Ainsi, il n’y aura plus de concurrence déloyale, et ça aidera à améliorer la qualité de service et la réputation des sociétés exerçant dans cette activité.
Il n’a pas manqué finalement de faire savoir que cette filière mérite plus d’attention de la part des autorités, au vu qu’elle est en forte expansion et qu’elle gère actuellement des transactions de l’ordre de 1,2 milliards de dinars par an, ce qui prouve son importance.