Les pertes annuelles totales de recettes fiscales de la Tunisie s’élèvent à 413 millions de dollars (1,197 milliard de dinars), ce qui représente 1% du PIB, a indiqué le rapport ” Justice fiscale: état des lieux 2021 – La justice fiscale à l’ère de Covid-19 “.
Ces pertes sont réparties entre celles liées à la fraude dans l’impôt sur les sociétés, qui sont de l’ordre 374,25 millions de dollars (1,084 milliard de dinars), et celles liées à la fortune offshore, soit 38,7 millions de dollars (112,13 millions de dinars), ajoute ce rapport paru pour la première fois en 2020 .
Ces pertes fiscales annuelles équivalent à la “vaccination complète possible de 24 millions de personnes”, soit environ le double de la population tunisienne. Ainsi, les pertes fiscales annuelles relative à l’abus fiscal des entreprises représentent 0,9% du PIB du pays, selon ce document, fruit de la coopération entre l’Alliance mondiale pour la justice fiscale, l’Internationale des services publics et le réseau Tax Justice Network.
Les bénéfices réalisés en Tunisie et transférés vers l’extérieur sont estimés à 1497 millions de dollars (environ 4337,56 millions de dinars). A cet égard, la fortune offshore détenue par des citoyens du pays est de l’ordre de 2,2 milliards de dollars (6,37 milliards de dinars), ce qui représente 5,6% du PIB.
Quant aux pertes de recettes fiscales liées à la fortune offshore, elles sont de l’ordre de 38,7 millions de dollars (112,13 millions de dinars).
Le rapport affirme que pour la Tunisie, l’investissement de portefeuille (intérieur) constitue le vecteur de trading le plus vulnérable, avec un score de vulnérabilité pour ce vecteur de 59, et ce par rapport à une vulnérabilité moyenne de la région de 55.
Il ajoute que le principal partenaire commercial responsable de la vulnérabilité sont les Etats-Unis (38.3%), le Japon (22%) et l’Allemagne (7,6%).