Selon le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires de la FAO, les cours de la plupart des produits de référence ont baissé en août. L’indice des prix des produits alimentaires enregistre un recul de 1,9% par rapport au mois de juillet, mais reste à un niveau supérieur de 7,9% à sa valeur d’il y a un an.

L’indice FAO du prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, n’a cessé de reculer depuis le plus haut historique atteint en mars après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Baisse de 1,4% sur un mois pour les céréales

L’indice FAO des céréales diminue ainsi de 1,4% sur un mois, sous l’effet d’une « baisse de 5,1% des prix internationaux du blé ». Ce repli reflète « l’amélioration des perspectives de production en Amérique du Nord et en Russie ainsi que la reprise des exportations depuis les ports de la mer Noire en Ukraine».

Les prix du riz sont globalement restés stables pendant le mois, tandis que les cours des céréales secondaires ont légèrement progressé, de 0,2%.

Dans le même temps, le raffermissement des prix mondiaux du maïs dû aux conditions de culture chaudes et sèches dans l’Union européenne et aux États-Unis d’Amérique a été compensé par le fléchissement des prix de l’orge et du sorgho.

Les huiles végétales ont reculé de 3,3% par rapport à juillet et se sont établis à un niveau légèrement en dessous de celui d’août 2021. Toutefois, tournesol, palme et colza se replient. Seul le soja « augmente modérément, à cause des inquiétudes sur l’impact des conditions météorologiques défavorables sur la production aux États-Unis », souligne l’organisation.

Fléchissement des prix des produits laitiers et de la viande

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a perdu 2,0 % en août, mais affiche encore une valeur supérieure de 23,5% à celle d’août 2021. Les prix mondiaux du fromage ont enregistré leur dixième hausse mensuelle consécutive, tandis que ceux du lait se sont affaiblis dans un contexte d’augmentation de l’offre en provenance de Nouvelle-Zélande, malgré une baisse de la production en Europe occidentale et aux États-Unis d’Amérique.

Le prix de la viande a fléchi de 1,5% par rapport à juillet, mais il est encore en hausse de 8,2% par rapport à sa valeur d’il y a un an.

Les cours internationaux de la volaille ont baissé en août, dans un contexte de disponibilités exportables abondantes au niveau mondial.

Dans le même temps, les prix de la viande bovine ont baissé en raison d’une demande intérieure faible dans certains des principaux pays exportateurs. Les cours de la viande porcine ont, quant à eux, progressé.

Dégradation des perspectives concernant la production de céréales en 2022

La production mondiale de céréales devrait baisser de 38,9 millions de tonnes, soit 1,4%, par rapport à l’année précédente, selon le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales.

La plus grande partie de cette révision à la baisse est à mettre au compte des céréales secondaires. En effet, on prévoit une baisse de 16 % des rendements du maïs dans l’Union européenne par rapport à la moyenne quinquennale, compte tenu des conditions météorologiques exceptionnellement chaudes et sèches.

La production mondiale de riz devrait reculer de 2,1 %

En revanche, la FAO a relevé ses prévisions concernant la production mondiale de blé par rapport au dernier rapport de juillet, lesquelles ont été portées à 777 millions de tonnes (soit une baisse négligeable par rapport à 2021) au vu de la récolte record attendue en Fédération de Russie et des conditions météorologiques favorables en Amérique du Nord.

Par ailleurs, les échanges mondiaux de céréales devraient fléchir de 1,9 % en 2022-2023 par rapport à la période précédente et atteindre 469,6 millions de tonnes. A la clôture de la campagne 2022/2023, les stocks mondiaux de céréales devraient s’élever à 845 millions de tonnes, en petit repli de 2,1% par rapport à l’an dernier.